Lahourcade 69 – CTC du Piémont et des Gaves 42
Si habituellement, il est de bon ton de dire que les absents ont toujours tord, force est de constater que le premier volet du « Super Classico » de la saison 2019/2020 en est le parfait contre exemple tant l’affiche savoureuse a accouché d’une souris au vu de la présence d’une seule équipe sur le terrain et la mort dans l’œuf de tout suspense, faisant ainsi planer durant quarante minutes une atmosphère léthargique de la part d’un public venu nombreux et demandeur d’émotions. Car, avec une CTC aux abonnées absentes des débats et une équipe de Lahourcade fidèle à ses valeurs de solidarité et de combativité, le bras de fer a tourné plus que court pour des visiteurs méconnaissables dans tous les compartiments du jeu et laissant les locaux manœuvrer à leur guise. Tellement, que la CTC SCAN/JAO a laissé craindre à une énorme humiliation (22-4 à la 10e, 43-19 à la pause) à la clé, qui plus est au vu des pertes de balles grotesques, de la lisibilité de son jeu et de sa passivité générale face à des lahourcadais vifs, intenses et adroits.
La seconde période sera d’un ton un peu plus décent (65-31 à la 30e), mais très loin des standards montrés ces derniers temps par l’entente du Piémont et des Gaves, comme en témoigne cette attaque toujours aussi brouillonne, bien que la défense de l’arceau s’avère moins permissive aux ardeurs locales lors d’un derby qui n’en fut pas un, faute d’une CTC restée aux vestiaires selon son coach et qui revient groggy et toute cabossée de son très court périple. Marquée au fer rouge, à elle de trouver rapidement les ressources morales pour se relancer et ainsi éviter ce genre de soirée calvaire et longue comme un jour sans pain, que l’on classera dans la catégorie accident de parcours, mais qui doit rester bien vivace dans les mémoires en vue du match retour qui nécessitera de remettre l’église au centre du village.
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